TUNIS, LA VILLE CACHÉE

La version française du “guide émotionelle” de Rosita Ferrato, Tunis, la ville cachée, a été présentée à la trente-septième édition du Salon international du livre de Tunis.

Tunis est le lieu de prédilection de l’auteure, qui partage au fil de ces pages les innombrables découvertes et surprises qu’elle a recueillies d’un œil attentif et sensible au cours de ses longs séjours. Ce livre au regard original, qui nous parle d’une ville cachée et inattendue, se lit comme un roman et est aussi indispensable qu’un guide.

De la Porte de la Mer aux ruelles labyrinthiques de la médina, en passant par les quartiers élégants et les stations balnéaires, le récit fourmille de descriptions et d’anecdotes, de notes personnelles et de portraits d’après nature détaillés : personnes et personnages, traditions, palais anciens et animaux, recettes et saveurs, mosquées et églises, vendeurs de jasmin ou de dattes, les vrais Tunisois et expatriés, souvent italiens. Le musée du Bardo et la tombe de Craxi à Hammamet, l’atelier du tisserand de soie et le hammam. Et puis les fêtes d’obligation, les rituels de mariage complexes, les moutons sur les toits, la main de Fatima et l’omniprésent Inshallah, preuves permanentes d’une vision certes très fataliste de la vie, mais aussi très détendue. Écrit avec plein de verve et ponctué de citations littéraires intéressantes, ce livre vous permettra de connaître Tunis en avant-première et d’arriver avec une foule d’idées et d’anecdotes qui s’avéreront précieuses pour saisir l’essence d’une ville si proche géographiquement et pourtant si différente.

…Toute ma vie, j’ai voulu un lieu qui m’appartienne et auquel je puisse appartenir. Je l’avais cherché à Turin, quand je me précipitais au marché de Porta Palazzo pour voir d’autres visages, des couleurs plus familières, entendre parler d’autres langues, respirer des odeurs et des goûts que mon âme désirait ardemment.

À Tunis, j’ai immédiatement trouvé mon environnement, ma dimension, et je m’en souviens très bien lorsque, l’un des premiers jours, je me suis réveillée un matin, les yeux fixés sur les décors enchantés de Dar Ben Gacem, la maison d’hôtes où je logeais, et que mon esprit semblait vidé, en apesanteur, serein, comme si tous les soucis et l’inutilité de l’esprit avaient magiquement disparu dans la nuit. J’avais la sensation de léviter de la couette claire qui m’enveloppait vers une dimension sans pensées. Cela ne m’était jamais arrivé auparavant : j’étais fraîche, j’étais en paix, une âme nouvelle, prête à s’épanouir à nouveau, dans son environnement, dans la beauté retrouvée de son monde. Une âme ancienne qui retrouvait sa patrie, une partie de moi que je croyais perdue, mais qui m’appelait depuis des années, me tourmentant. Étais-je enfin rentrée chez moi ?…

A propos de l’auteure : Journaliste, écrivain et photographe, elle est née à Turin et vit à Tunis. Diplômée en Langues et Littératures Étrangères et Lettres Modernes, elle débute sa carrière professionnelle à la RAI, radio-télévision italienne. Elle a collaboré avec l’hebdomadaire Grazia de Mondadori.

Auteure de romans et de guides touristiques «émotionnelles», née de ses expériences de voyages, comme «Albanie, regards d’un reporter» (Lexis, 2011), «Albanie, un petit monde antique entre les Balkans et la Méditerranée» (Polaris Edizioni, 2014) , «Les plongeurs de Casablanca» et «Notes sur le Maroc» (2017).

En 2018, elle a commencé la collaboration avec Riccardo Marchina, conservateur de l’anthologie de nouvelles «Spirito d’estate» pour Neos Edizioni.

Directrice en charge du Caffè dei Giornalisti de 2012 à 2021, web journal traitant de la liberté de la presse et observatoire des changements géopolitiques en cours dans les pays méditerranéens.

Depuis 2019, elle collabore avec Il Corriere di Tunisi et l’Altra Tunisia.

Son premier roman date de 2019 : «L’amant syrien», éditions Neos, traduit en français en 2020.